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PAC PAC, le Robin des Bois qui prend aux pauvres.

Alors que PAC PAC exige des fonctionnaires municipaux de faire des économies de bouts de chandelle en leur demandant de ne pas utiliser la chasse d’eau après avoir uriné, de réutiliser le papier toilette des deux côtés, ou encore de se chauffer en hiver auprès de la photocopieuse, son altesse, le génialissime PAC 1er, lui, voit les choses en grand quand l’avenir de la ville — et surtout le sien — est en jeu. Détournant le Cogito ergo sum de Descartes (« je pense donc je suis ») en « je dépense donc je suis », il ne lésine jamais sur la carte de crédit municipale.

Oui, parce qu’à Sens, on n’a peut-être plus les moyens de remplacer les crayons et les stylos, et que l’on est systématiquement fliqué lorsqu’on demande de faire une photocopie, mais PAC PAC, lui, sait comment se donner de l’allure. Et pendant que les fonctionnaires se voient proposer des stages de sobriété budgétaire par l’ancien entraîneur de l’AJA, Guy Roux (pour preuve, la photo récente qu’il a prise avec lui lors du TSF de la semaine), lui enchaîne dîners mondains, cocktails et flûtes de champagne. Pour preuve, un de nos lecteurs nous a informés par mail qu’il aurait commandé « avec largesse des mets de luxe pour 300 personnes alors que la réception était prévue pour 100 (…). Le Maire se lance dans des petits-déjeuners avec les commerçants au saumon fumé (…). » Et tout cela, bien sûr, grâce à nos impôts. Bref, on demande aux fonctionnaires de se serrer la ceinture pendant que lui et son équipe de pieds nickelés préfèrent investir dans une ceinture de strass, taille XXL.

Ainsi, avait-il l’intention d’inviter Beyoncé pour plus de 500 000 euros à l’occasion de Musicasens 2025, mais quand elle a appris qu’une clause du contrat prévoyait qu’elle devait dîner avec notre tendre maire et Croco le Mytho, elle a tout simplement préféré refuser. Même chose pour Lambert Wilson, à qui on a proposé la modique somme de 300 000 euros, mais celui-ci a également expliqué qu’il avait piscine lorsqu’il a appris que sa meilleure amie lui avait réservé une chambre d’hôtel au Première Classe, grâce à la carte de fidélité généreusement prêtée par notre Directeur Général des Services, alias le bourreau des cœurs. Celui qui se prend pour un directeur artistique depuis qu’il a discuté avec la chanteuse Jenifer a compris que la musique à fond est le seul moyen de couvrir les cris d’alerte de la Cour régionale des comptes sur nos dépenses municipales.

En dépit de cela, il n’a qu’un seul objectif : redorer son blason pour la réélection de 2026, en mettant le feu (au budget) et en faisant danser les foules sur du Saga Africa — attention aux secousses ! — pendant qu’on leur vide les poches. PAC PAC a sorti le grand jeu : des artistes XXL aux cachets XXL, et donc pour des dépenses XXL. Sens devient Ibiza, mais sans la mer, sans les palmiers, avec un taux de taxe foncière en hausse de 11 %, et sans bimbos (on la place !), on devra se contenter de Clarinette Quentin et de Gigi.

50 000, 75 000 ou 100 000 euros pour avoir Yannick Noah et les chanteurs de The Voice ?

On vous laisse deviner, car MVMB ne veut pas encore faire l’objet d’une quatrième plainte (PAC PAC, Croco le Mytho et Gigi Pieux en ont déjà déposé une). Décidément, ils ne sont pas Charlie, mais plutôt de vrais Charlots.

Billy Rosewood